Sadiq Khan, candidat travailliste à la mairie de Londres, est devenu le premier maire musulman d'une grande capitale occidentale. Essayiste française, Laetitia Strauch-Bonnart habite à Londres. Elle décrypte les raisons d'une victoire très symbolique.
Laetitia Strauch-Bonart a été chercheuse dans un think tank français. Elle vit à Londres où elle prépare un PhD en histoire sur les penseurs conservateurs et les questions morales après 1945. Vous avez dit conservateur? est son premier essai
SADIQ KHAN, CANDIDAT TRAVAILLISTE À LA MAIRIE DE LONDRES EST DEVENU LE PREMIER MAIRE MUSULMAN D'UNE GRANDE CAPITALE OCCIDENTAL. CELA EST-IL UN SYMBOLE IMPORTANT EN GRANDE-BRETAGNE?
LAETITIA STRAUCH BONNART:
Cette victoire reflète le profond changement démographique qui s'est opéré en Grande-Bretagne et surtout à Londres depuis les dernières décennies, puisque les musulmans représentent aujourd'hui 12,4% de la population de la capitale, une proportion qui croît d'ailleurs bien plus vite que celle des autres communautés.
Cependant, le fait même de se concentrer sur l'identité religieuse de Khan pose problème: c'est réduire la politique à une «politique d'identités», où l'origine et l'appartenance comptent davantage que les programmes politiques. C'est aussi penser que les électeurs se déterminent en fonction de ces identités, alors que la victoire de Khan a certainement d'autres facteurs, à commencer par la faiblesse de son principal opposant conservateur, Zac Goldsmith. En réalité, dans les derniers mois, la focalisation du débat électoral sur les questions d'origine, voulue ou non, a empêché d'évoquer les vraies questions importantes pour la ville, à commencer par l'immobilier et le manque criant de logements pour une population en constante croissante. Aucun des candidats principaux, que ce soit Khan ou Goldsmith, n'a proposé le semblant d'une solution crédible à ce sujet!
Ses prospectus ont parfaitement joué sur ce registre, et ont fait pleurer dans les chaumières comme il se doit. Et je dis cela sans condescendance : je suis la première, à la vue de ces prospectus, à avoir admiré le parcours et l'homme, et senti la force de la méritocratie à l'œuvre…
SADIQ KHAN EST LE FILS D'UN CONDUCTEUR DE BUS PAKISTANAIS. SES ORIGINES CULTURELLES ET SA RELIGION ONT-ELLES JOUÉ UN RÔLE DANS CETTE ÉLECTION? LEQUEL?
En effet, elles ont joué un rôle, même s'il reste difficile à quantifier. Il est impossible de ne pas être sensible à l'histoire de Khan, qu'on partage ou non ses idées: fils d'un conducteur de bus pakistanais, il a grandi dans une council house (un HLM) et fait son chemin dans l'école d'Etat, gratuite, jusqu'à devenir avocat spécialiste des droits de l'homme. Sa «success story» est exemplaire. Ensuite, la campagne de Khan a elle-même énormément mis l'accent non seulement sur son origine sociale, mais aussi religieuse. Ses prospectus ont parfaitement joué sur ce registre, et ont fait pleurer dans les chaumières comme il se doit. Et je dis cela sans condescendance: je suis la première, à la vue de ces prospectus, à avoir admiré le parcours et l'homme, et senti la force de la méritocratie à l'œuvre… On voit ici la puissance du storytelling moderne. En face de Khan, vous trouviez un conservateur, fils de milliardaire – les commentateurs sceptiques ne manquent pas de le rappeler dès qu'ils le peuvent -, formé à Eton, l'école privée la plus emblématique, arborant toujours le même costume bleu distingué, sa «classe» se lisant sur son visage et dans le moindre de ses gestes. Deux images du Royaume-Unis se sont opposées dans cette bataille, jusqu'à la caricature.
La politique identitaire est toujours à double tranchant.
Sauf qu'on ne peut pas fonder son choix politique, à mon sens, sur ces seuls éléments. Or curieusement, l'origine semble avoir aujourd'hui un effet important sur les opinions des électeurs, et un effet en ciseaux: catalyseur de sympathie quand elle est modeste, elle est de plus en plus critiquée quand elle est aisée. Autrefois, l'appartenance à l'establishment aurait suffi pour faire élire Golsmith, et c'est une bonne chose que ce ne soit plus le cas, car en l'occurrence son programme n'était pas suffisamment solide. Cependant, ses origines ont clairement joué en sa défaveur, beaucoup lui reprochant simplement d'être fils de milliardaire. Pour plaire aujourd'hui, il vaut mieux un héritage de déshérité, une histoire personnelle faite de difficultés et d'ascension sociale. Qu'on trouve cela ridicule ou non, c'est l'esprit du temps, et Goldsmith n'est pas du bon côté!
Dans l'ensemble, cependant, les origines de Khan ont joué un rôle autant négatif que positif. Elles lui ont apporté du soutien et de la sympathie chez les électeurs et les médias de gauche ; dans le même temps, l' «identitarisation» relative de cette élection a excédé beaucoup d'électeurs. De fait, le soupçon est toujours présent que la gauche joue trop sur les identités, et cela peut avoir des effets négatifs. Par exemple, une petite minorité, au sein du Labour, montre une certaine tolérance à l'égard de l'antisémitisme. Les récentes déclarations de Ken Livingstone, l'ancien maire de la ville, qui a fait de Hitler un sioniste, l'ont bien montré. Même si Khan a aussitôt condamné Livingstone, l'épisode a été dévastateur pour le Labour et a quelque peu nui à la campagne de Khan, d'autant qu'il y a dix ans, Khan et Livingstone avaient des opinions bien plus proches, notamment sur Israël. La politique identitaire est toujours à double tranchant.
Ainsi en 2006, élu député, Khan était l'un des signataires d'une lettre au Guardian qui attribuait la responsabilité des attentats terroristes – comme celui du 7 juillet 2005 à Londres – à la politique étrangère britannique, notamment son soutient à Israël. Cette position et l'ambiguïté passée de Khan ont forcément créé un soupçon en sa défaveur.
SADIQ KHAN A ÉTÉ ACCUSÉ D'AFFINITÉ AVEC LES ISLAMISTES. EST-CE LE CAS? CE SOUPÇON A-T-IL PU JOUER EN SA DÉFAVEUR?
Il est très difficile de répondre à cette question. Les activités professionnelles de Khan – il était avocat spécialiste des droits de l'homme – l'ont, dit-il, mené à côtoyé des représentants de l'islam radical, voire à dialoguer avec eux lors de débats. Mais comment distinguer ses obligations professionnelles d'une possible tolérance indue?
On observe surtout un changement d'attitude depuis dix ans. En 2004, il a par exemple participé, en tant que candidat à la députation pour le Labour, à une conférence avec cinq extrémistes islamistes, organisée par Friends of Al-Aqsa, un groupe pro-palestinien qui a publié des travaux du révisionniste (selon les termes du Guardian) Paul Eisen. A cet événement, les femmes devaient emprunter une entrée distincte des hommes! La même année, président des affaires juridiques du Muslim Council of Britain, il a participé à la défense de l'intellectuel musulman Dr Yusuf Al-Qaradawi et nié le fait que celui-ci soit un extrémiste. Il est pourtant l'auteur d'un livre, The Lawful and Prohibited in Islam, où il justifie la violence domestique à l'égard des femmes et soutient les opérations martyres contre les Israéliens.
Cependant, pendant la campagne électorale, Khan n'a cessé de condamner l'extrémisme, et demandé la suspension de Livingstone après ses remarques antisémites. Il est aussi haï par certains radicaux car il soutient le mariage gay. Ce changement d'attitude est-il pure tactique ou est-il sincère? Inversement, sa supposée proximité ancienne avec certains radicaux était-elle sincère, où là encore tactique? Dans tous les cas, je ne crois pas que Khan cautionne l'extrémisme.
En revanche, il représente une voix assez commune à gauche – surtout dans ce que j'appelle «la gauche du ressentiment» représentée par Corbyn, que Khan a d'ailleurs soutenu en septembre dernier pour son élection à la tête du Labour: celle qui consiste à expliquer les attitudes des extrémistes et des terroristes par la seule et unique faute de l'Occident. Ainsi en 2006, élu député, Khan était l'un des signataires d'une lettre au Guardian qui attribuait la responsabilité des attentats terroristes – comme celui du 7 juillet 2005 à Londres – à la politique étrangère britannique, notamment son soutient à Israël. Cette position et l'ambiguïté passée de Khan ont forcément créé un soupçon en sa défaveur.
LONDRES EST-ELLE LA VILLE DU MULTICULTURALISME HEUREUX?
Oui et non! Tout dépend ce que vous entendez par multiculturalisme. Si vous pensez à la diversité des nationalités représentées à Londres, il y a en effet quelque chose d'admirable dans cette ville et sa capacité à faire vivre ensemble des personnes d'origines différentes.
A Tower Hamlets, beaucoup de femmes sont voilées de pied en cap, suivies de près par leurs maris. La difficulté qui en découle est à la fois anecdotique et majeure : vous ne pourriez pas, si vous en aviez envie, engager la conversation avec elles, car ce voile crée une barrière.
Mais quand on parle multiculturalisme en Europe aujourd'hui, on le prend dans un sens plus politisé, celui de la complexe relation entre la population d'origine, chrétienne ou athée à coloration chrétienne, et les populations plus ou moins récentes de confession musulmane. En Grande-Bretagne, en apparence, tout se passe bien. Les musulmans modérés sont tout à fait intégrés. Ce qui est assez problématique – comme dans d'autres villes européennes -, c'est l'existence de quartiers entiers où le séparatisme identitaire est visible. C'est le cas dans l'Est de London, notamment dans le borough de Tower Hamlets. 30% de la population y est musulmane, concentrée dans des council houses. En 2014, l'ancien maire, Lutfur Rahman, a été limogé après des soupçons de fraude et de favoritisme communautaire. A Tower Hamlets, beaucoup de femmes sont voilées de pied en cap, suivies de près par leurs maris. La difficulté qui en découle est à la fois anecdotique et majeure: vous ne pourriez pas, si vous en aviez envie, engager la conversation avec elles, car ce voile crée une barrière. Situation rare en France, elle est très fréquente ici. Et pourtant ce quartier abrite l'une des meilleures universités de Londres, Queen Mary University, qui brasse des étudiants du monde entier. Les populations se côtoient donc sans se parler, sans se connaître. Difficile d'y voir un multiculturalisme heureux – ni malheureux d'ailleurs: c'est bien plutôt un multiculturalisme de l'indifférence.
L'INSÉCURITÉ CULTURELLE QUE TRAVERSE LA FRANCE EST-ELLE AUSSI UNE RÉALITÉ EN GRANDE-BRETAGNE?
Les Britanniques ne parleraient jamais, comme nous le faisons, d' «insécurité culturelle». A mon sens, l'insécurité culturelle à la française vient autant du sentiment d'une menace extérieure que d'une perte de confiance dans notre propre modèle. Les Britanniques, malgré la présence de cette «gauche du ressentiment», sont moins enclins au dénigrement de soi. Ensuite, leur interprétation des faits diverge de la nôtre. Beaucoup de Britanniques ne voient aucun mal à la séparation que je viens de vous décrire – pour eux, il s'agit simplement de l'expression de la volonté de certains musulmans attachés à leurs traditions. Tant qu'ils respectent la loi, pourquoi leur en vouloir? Pendant longtemps, la mise en garde vis-à-vis d'une supposée trop faible intégration des musulmans est restée l'apanage des conservateurs britanniques les plus traditionalistes.
Le multiculturalisme commence cependant à perdre de son lustre. Deux séries d'affaires retentissantes, depuis 2014, ont bouleversé le pays: d'abord celle du «Trojan Horse» en 2014 et 2015, où furent découvertes des tentatives concertées de mettre en œuvre, dans plusieurs écoles de Birmingham, une philosophie et des pratiques islamistes ou salafistes.
Pire, on a mis a jour dans les dernières années de nombreux cas d'abus sexuels sur mineurs, perpétrés par des «gangs» dont les membres étaient d'origine musulmane. Ce fut le cas à Rotherham entre 1997 and 2013, où 1400 jeunes filles ont été violées. Cinq hommes d'origine Pakistanaise ont été condamnés. On a découvert des horreurs similaires à Rochdale, Derby et Telford. Le cas le plus récent est celui d'Oxford, où un groupe de sept hommes, entre 2006 et 2012, a exploité sexuellement 300 mineures, avec une violence parfois épouvantable.
La multiplicité des cas est frappante. Surtout, tous les membres des gangs étaient à chaque fois d'origine musulmane, et les jeunes filles – âgées parfois de 12 ans – blanches. C'est pourquoi depuis 2014, date où les premiers rapports officiels ont été publiés, on s'interroge sur une éventuelle motivation ethnique des agresseurs. Par ailleurs, dans de nombreux cas, on a constaté que la police et les conseils locaux avaient tardé à prendre au sérieux les plaintes des victimes, quand ils ne leur riaient pas tout simplement au nez. Aujourd'hui, les autorités émettent sérieusement l'hypothèse que cette timidité et ce déni pourraient provenir de la crainte de la police et des conseils locaux de se voir, à l'époque, accusés de racisme. Ces épisodes sont absolument dramatiques, et en même temps, ils sont peut-être le début d'une prise de conscience salutaire que la tolérance multiculturelle s'est muée, dans certains cas, en aveuglement.
L'élection du Britannique Sadiq Khan, fils d'immigrés pakistanais musulmans à la mairie de Londres, fait exulter de joie la presse occidentale et nos grands « experts » islamophiles, toujours en pâmoison devant la merveilleuse réussite du modèle multiculturel britannique, dont ils ne cessent de vanter les mérites et gonfle d'orgueil les musulmans européens.
Dans leur rêve d'un vert tendre islamique, ils voient déjà Sadi Khan premier Ministre d'ici quatre ans. Quelle revanche pour les adorateurs d'Allah, si stigmatisés, si frustrés, si humiliés par les vilains islamophobes occidentaux.
Un autre « Britannique » également d'origine pakistanaise aimait aussi rêvasser … et se voyait déjà en premier ministre du Royaume d'Albion, avant d'en devenir le Calife ou le Sultan : Shahid Malik.
Le parlement anglais deviendra complètement musulman »
Il prédisait en 2009 l'islamisation de la Grande-Bretagne et un premier ministre musulman, inch'Allah, dans les prochaines décennies
Achaque fois qu'un gouvernement occidental confie un poste ministériel à un musulman, pratiquant ou non, à quelques rares exceptions près, il introduit le renard islamique dans le poulailler de luxe des infidèles.
Ne jamais oublier qu'un citoyen de confession musulmane fait d'abord partie de l'Oumma et les imams sont là pour le lui rappeler.
Les conseils, ci-après, donnés à ses étudiants par Fethullah Güllen, l'ex-mentor du sultan Erdogan devenu son ennemi juré valent pour tous les Musulmans en Occident qui accèdent à une fonction ministérielle. Il est étonnant que cela n'inquiète guère nos irresponsables au pouvoir, quand ils leur confient un poste au sein de leur gouvernement.
« Vous devez remonter dans les artères du système sans que personne ne s'aperçoive de votre existence jusqu'à ce que vous atteigniez tous les centres du pouvoir… Jusqu'à ce que les conditions soient réunies, [les disciples] doivent continuer comme ça.
S'ils font quelque chose prématurément, le monde écrasera nos têtes, et les musulmans souffriront partout comme dans la tragédie en Algérie, comme en 1982 [en Syrie] … comme chaque année dans les catastrophes et les tragédies en Egypte.
Le temps n'est pas encore venu. Vous devez attendre le moment où vous serez accomplis et les conditions réunies, jusqu'à ce que nous puissions porter le monde entier sur nos épaules et l'emporter …
Vous devez attendre jusqu'à ce que vous ayez pris tous les pouvoir de l'Etat, jusqu'à ce que vous ayez mis de votre côté toutes les pouvoirs des institutions constitutionnelles en Turquie …
Jusqu'à ce moment, toute mesure prise serait prématurée – comme casser un œuf sans attendre les quarante jours pour son éclosion. Ce serait comme tuer le poussin à l'intérieur…(Source :Canada Free Press via Jihad Watch – Mars 2011)
Le but commun de tous les islamistes est de créer un nouvel ordre mondial islamiste régi par la charia. Pour y arriver, ils utilisent notre démocratie, infiltrent nos universités, nos sociétés, nos gouvernements, à tous les échelons, grâce à leur argent.
Non seulement ils dévoilent leurs plans et leurs stratégies, mais ils agissent ouvertement sans que les responsables censés assurer notre protection ne lèvent le petit doigt pour les empêcher de nous nuire. Bien au contraire, ils les encouragent, accèdent à toutes leurs revendications et leurs confient même des responsabilités politiques …
Quand ces aveugles au pouvoir comprendront-ils qu'un musulman, contrairement aux immigrés intra-européens qui ont fait de leur pays hôte leur pays de cœur, n'appartiendra jamais à son pays d'accueil, y fût-il né, mais avant tout à l'Oumma, et comme tel, il devra œuvrer à y implanter l'islam. C'est son devoir sacré, sa mission de musulman.
N'en déplaise aux chantres de la multiculturalité, le modèle multiculturel britannique, tant vanté par les islamophiles occidentaux, s'est avéré être un échec. Tout comme ailleurs en Occident.
Il a conduit à une fragmentation du contexte social et urbanistique, le divisant en ghettos ethniques, culturels et religieux.
600.000 Britanniques de souche ont quitté Londres en moins d'une décennie, phénomène décrit comme le « white flight ». Les Britanniques de souche, dits Britanniques blancs, sont aujourd'hui minoritaires dans la capitale de sa très gracieuse Majesté. (600,000 move out in decade of 'white flight' from London: White Britons are now in minority in the capital –MailOnLine)
L'élection à Londres du premier maire musulman de son histoire, Sadiq Khan, immortalisé par une photo portant une affiche « Refugees welcome » fait jubiler les partisans de ce modèle multiculturel britannique.
Pourtant, ce modèle, si souvent porté aux nues par nos experts immigrationnistes aux ordres du pouvoir, est un échec : quartiers ghettos à Londres, Birmingham, Leicester, Manchester, etc. où un Britannique de souche est regardé avec suspicion, où la vente d'alcool est interdite, où se promener main dans la main est interdit, où tout est rigoureusement contrôlé par les patrouilles de la charia ; zones où de nombreux magasins ferment cinq fois par jour pour permettre aux fidèles de se rendre à la mosquée la plus proche afin d'y prier.
Des quartiers où on n'a plus l'impression d'être en Europe mais dans un pays musulman, des quartiers où l'extrémisme islamiste se développe sur un terreau extrêmement fertile.
Un multiculturalisme qui a créé des ghettos ethniques, culturels et religieux en conflit avec les autochtones sur le plan des valeurs et de l'identité.
Un multiculturalisme qui a instauré un système judiciaire parallèle, conforme à la charia, mettant ainsi en péril la loi de l'Etat.
Des dizaines de tribunaux islamiques, libres de légiférer sur des cas précis, limités pour l'instant aux conflits familiaux – mariage, divorce, héritage – et d'émettre des verdicts basés sur la charia, ont fleuri, composé de juges qui se réunissent dans les mosquées et madrasas du quartier.
Le premier tribunal islamique, Conseil de la Charia en Grande Bretagne, a été créé en 1982 à Leyton, un quartier à l'est de Londres. Le phénomène s'est par la suite répandu comme une tâche d'huile.
Les quartiers-ghettos, aussi présents en France et en Belgique, sont extrêmement dangereux sur la plan de la sécurité, car ils deviennent des nids pour jihadistes et extrémistes, libres de planifier et de perpétrer des attaques, tout en bénéficiant de l'omerta des résidents. Le cas de Molenbeek est à ce sujet très révélateur.
Forts de l'appui de nos dirigeants, des groupes islamistes transforment impunément des quartiers entiers de nos villes en mini Etats islamiques indépendants qui fonctionnent déjà comme des enclaves autonomes, appliquant la charia, et gouvernés en dehors de nos lois. Mais cette tactique de conquête musulmane de nos villes ne semble pas inquiéter nos élus, bien au contraire. Ils se couchent devant le serpent islamiste, dont le venin mortel se répand sur nos libertés et notre sécurité.
N'oublions pas que la Grande Bretagne a accueilli par dizaines des groupes islamistes et jihadistes de toutes sortes, parmi lesquels les Frères musulmans, le groupe al-Muhajiroun, Islam4UK, Hizb ut-Tahrir, tous de « grands amoureux » de nos démocraties clamant leur amour de l'Occident la bave aux lèvres et les yeux exorbités par la haine.
Des prêcheurs radicaux comme Abu Hamza (ex-imam de Finsbury Park) Abu Satada et Omar Bakri Muhammad furent libres de se déplacer et de répandre la haine des Britanniques en particulier et des Occidentaux en général, pendant plusieurs années sur le sol britannique.
Anjem Choudary, islamiste virulent, responsable du recrutement de nombreux candidats au jihad partis combattre et mourir pour Allah en Syrie, est toujours libre et actif.
Il réclame l'instauration de la charia en Grande-Bretagne, encouragé en cela par les déclarations inconscientes de l'archevêque de Canterbury, primat de l'église anglicane, qui s'était prononcé en faveur de l'application de la charia pour les affaires familiales et financières via les tribunaux islamiques de Londres, tout en rejetant les applications violentes de cette même charia comme les flagellations, amputations, décapitations, lapidations. Une charia à la carte en quelque sorte, avant de l'imposer dans sa totalité via une législation officielle pro-charia.
Choudary, comme ses frères, se dit « opprimé », mais il ne crache pas sur les allocations sociales qui lui sont versées par les mécréants et qui lui permettent, ainsi qu'à sa famille, de vivre sans travailler. Les dhimmis l'entretiennent, payent une présence policière permanente, des voitures de patrouille, et des véhicules banalisés chargés de passer et de stationner devant son domicile, d'une valeur de £ 320,000, et dont le loyer est entièrement payé pour lui par la mairie, et tout cela pour assurer sa sécurité !
Choudary, avocat de formation, justifie cette manne « céleste » : « l'argent appartient à Allah et s'il vous est donné, vous pouvez le prendre. Ne mentez pas, ne trichez pas, voilà ce que disait le prophète ».
Il n'est pas le seul à vivre sur le dos des travailleurs britanniques. D'autres islamistes, tout aussi « opprimés » par les mécréants britanniques, profitent des « largesses d'Allah » grâce aux infidèles qu'ils exècrent et dont ils souhaitent la disparition.
La sacro-sainte défense des libertés individuelles ne suffit pas à expliquer à elle seule ce long aveuglement face à la montée de la menace islamiste. Des motifs moins louables expliqueraient ce laxisme passé :
« Il y avait cette entente entre les services de sécurité britanniques et les extrémistes islamistes suivant laquelle tant qu'ils ne s'en prenaient pas à la Grande-Bretagne et à ses intérêts, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient », avait affirmé la journaliste et écrivain Melanie Phillips, auteur de Londonistan.
« Si pacte de non-agression il y a eu, la stratégie a spectaculairement échoué… La Grande-Bretagne est aujourd'hui sur la ligne de front du Jihad. Cette attaque n'a pas diminué depuis le 7/7. Nous sommes toujours une cible prioritaire », assure Melanie Phillips, qui dénonce « l'attitude de déni des autorités britanniques réticentes à admettre que nous faisons face à une guerre religieuse ».
La Grande Bretagne, à l'instar de la France et de la Belgique, a fourni le plus grand nombre de combattants étrangers à l'EI et nombreux parmi eux, de retour au pays, gravitent dans ces milieux islamistes radicaux tolérés depuis longtemps par Londres. Nous avons tous vus des images d'extrémistes accompagnés de Belphégors, manifester dans les villes encore momentanément anglaises, portant des pancartes « Charia in UK et « Islam will dominate the world ».
Autre élément intéressant à signaler : aujourd'hui encore, la Grande Bretagne ne dispose pas de lois autorisant l'arrestation de jihadistes de retour de Syrie, en dépit du fait que l'année dernière, certains médias britanniques lancèrent l'alerte au sujet de la présence de 3000 islamistes sur le territoire britannique, prêts à frapper.
A part cela, le modèle multiculturel britannique est une réussite qui suscite l'admiration béate de nos médias et experts envoûtés par cette belle idéologie de mort qu'est l'islam.
Quant à Sadiq Khan, seul l'avenir nous dira s'il est avant tout un vrai Britannique de cœur ou un infiltré musulman oeuvrant pour l'Oumma ! Je pencherai personnellement pour…
Khan plaiderait pour l'adhésion de la Turquie à l'UE, car cette dernière ne doit pas être un club chrétien. Si la Turquie n'était pas autorisée à rejoindre l'UE, ce serait discriminatoire envers les musulmans. (Khan: EU Should Not Be "Christian Club" | Guido Fawkes)
Voilà un Maire, qui va plaire aux dirigeants de l'UE, à commencer par Angela Merkel !
Il a appelé les musulmans modérés "Uncle Toms'. Il a été élu Maire de Londres.
Sadiq Khan a dit qu'il regrettait avoir utilisé le terme, « Uncle Toms », insulte raciste notoire utilisée contre les Noirs, pour suggérer qu'ils sont subordonnés aux Blancs.
Nous nous réjouissons maintenant d'avoir le premier maire chrétien à La Mecque … attendez une minute …
Le nouveau Maire de Londres dans le costume traditionnel britannique !Il a dit, qu'il y a trop de Blancs dans le Service
des Transports. Il a été élu Maire de Londres.Il a partagé une tribune avec l'homme qui forma les terroristes du 7/7. Il a été élu Maire de Londres.
Sadiq Khan, Shakespeare, la gauche et les islamistes
9 mai 2016
Le 6 mai, Londres élisait Sadiq Khan son "premier maire musulman". Ce que signifie cette élection.
Sadiq Khan
Le 23 avril dernier, le Royaume-Uni a commémoré les quatre cents ans de la mort de Shakespeare. Le hasard a fait que cette année consacrée au souvenir de l'auteur duMarchand de Venise marqua aussi les cinq cents ans de la fondation du Ghetto où Shylock traînait sa « Jewish gabardine » sous les crachats du généreux Antonio. On y vit d'ailleurs la juge Ruth Bader Ginsburg, membre de la Cour Suprême américaine, y apparaître comme actrice dans une représentation de la pièce.
L'auteur d'Othello, de Roméo et Juliette et du Marchand de Venise est à la fois l'un des grands héros de notre civilisation et l'un de ceux qui, à côté de son attention fondamentale à l'être, lui ont donné ce qui, peut-être, la rend si unique : l'attention à l'autre. Othello, le Maure, chrétien certes (contrairement à ce que suggèrent certaines lectures ignorantes), mais néanmoins noir, différent de chair et de peau de ces Vénitiens qu'il défend et qui le rejettent, Shylock le Juif sur qui l'on crache par chrétien amour et qui dit en somme à ceux qui le méprisent : « Vous me faites la leçon, mais que ne vous demande-t-on pas des comptes, esclavagistes hypocrites, que ne vous demande-t-on pas de rendre leur liberté à ces hommes qui vous servent ? »[1] Roméo et Juliette, amants perdus de l'ordre féodal, qui choisissent d'aimer ce que la raison de leurs parents, les conventions et l'amour-propre leur ont demandé de haïr.
Comme l'écrit Levinas dans Totalité et infini, « l'altérité, l'hétérogénéité radicale de l'Autre, n'est possible que si l'Autre est autre par rapport à un terme dont l'essence est de demeurer au point de départ, de servir d'entrée dans la relation […]. Un terme ne peut demeurer absolument au point de départ de la relation que comme Moi. » Gageure : demeurer, offrir, s'offrir, revenir. Etre soi-même et aimer l'autre. Lui parler, s'offrir à son pouvoir, lui offrir l'hospitalité de sa demeure. Voilà la dialectique qui fonde notre civilisation. Le spectre de Shakespeare, parmi tant de ceux qui hantent l'Europe et l'Occident, nous murmure d'être pour nous-mêmes et pour l'autre, de refuser la fusion parce qu'elle est indifférence, mais d'être toujours « en dialogue », d'être ce dialogue infini, de le porter comme une mère son enfant, comme un fils le souvenir de ses morts.
Le 6 mai, Londres élisait son premier maire musulman. Evidemment, on en sait bien plus sur sa religion que sur son programme ou son identité politique. Il y a là quelque chose de malsain, une tentation à laquelle nous devons nous refuser. En même temps, vu la dérive actuelle de la gauche britannique, certaines questions demeurent légitimes.
Il se trouve que Sadiq Khan semble bien plus éloigné que son camarade Corbyn, de toute complaisance à l'égard des islamistes, de la haine d'Israël ou de la démagogie anti-occidentale. On l'a vu dénoncer BDS, les remarques antisémites de Livingstone et de la parlementaire travailliste Naz Shah, ou même suggérer que l'interdiction faite aux Juifs de prier à Jérusalem sur le Mont du Temple ne contribuait pas à l'instauration d'une paix juste[2]. On l'a vu s'en prendre, quelques heures après son élection, au sectarisme de Corbyn dont il avait déjà déploré naguère qu'il ne sût pas ce qu'était l'antisémitisme, et quand trop de travaillistes ou de libéraux anglais, l'esprit empoisonné par un multiculturalisme béat, échouent à le faire, on l'a aussi vu critiquer haut et fort ce qui saute aux yeux des visiteurs mais n'avait été jusqu'alors que trop peu nommé là-bas : l'omniprésence du hidjab dans la capitale britannique ! « When I was younger », a en effet affirmé Sadiq Khan en avril, « you didn't see people in hijabs and niqabs, not even in Pakistan when I visited my family. In London we got on. People dressed the same. What you see now are people born and raised here who are choosing to wear the […] niqab. There is a question to be asked about what is going on in those homes. »[3] Progressiste cohérent, Khan ajoutait qu'en Angleterre, contrairement à de trop nombreux pays musulmans, ses filles étaient libres de s'habiller comme elles le voulaient et que cette liberté était un bien.
Sadiq Khan, on le voit, est l'anti-Tariq Ramadan. Comme Ahmed Aboutaleb, le maire d'origine berbère et marocaine d'Amsterdam, qui déclarait après le massacre deCharlie Hebdo que les musulmans refusant la liberté d'expression ou la liberté tout court n'avaient qu'à quitter l'Europe ou « aller se faire foutre »[4]. L'Europe doit justement être fière de ça. Elle doit être fière de ce que l'on peut y cultiver un islam qui se questionne, de ce que l'on y peut s'y choisir, s'y construire, de ce que l'on y peut quitter sa foi ou la cultiver à l'ombre des Lumières. De ce qu'un homme politique musulman puisse y exprimer les valeurs de la démocratie libérale sans risquer sa vie.
Oui, l'identité même de l'Europe s'exprime dans cette élection : c'est cela qu'il faut dire. Et, d'ailleurs, ne pas avoir peur de dire aussi qu'on attend la même chose des « autres » : à quand un maire chrétien à Lahore ? A quand une reconnaissance des crimes coloniaux arabes ? A quand l'aveu du génocide africain mené par les rois musulmans ? A quand, en Islam, cette place à l'autre qui nous fait ce que nous sommes ?
Voilà donc ce que signifie l'élection du « premier maire musulman de Londres ». Loin d'être la « gifle » à la « civilisation occidentale et chrétienne » qu'a déplorée un ancien journaliste aujourd'hui maire de Béziers[5], elle pourrait bien dire ce qu'il y a précisément de meilleur en nous. Une Europe forte, consciente de ce qu'elle est, de ses racines et des valeurs qu'elle s'est acquises à travers des siècles d'émancipation, une Europe ferme dans le dialogue ne saurait voir aucun inconvénient à ce que chacun lui apporte un peu de son propre être.
Comme il y a sur notre vieux sol une place pour Shylock rendu à sa dignité et à sa mémoire, pour Othello reconnu digne d'aimer Desdémone, il y en a une pour tous ceux qui embrassent sincèrement ses valeurs et son histoire – et pour tous ceux, surtout, qui savent qu'une rose, par quelque autre nom, embaumerait tout autant.