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Derière mise à jour
07-Déc-2024
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Le 15 avril 2019, la France apprenait que la cathédrale de Paris, était en feu, dès le début on a ressenti que l'incendie était grave, et sur Facebook, photos et commentaires se multipliaient.
La première réaction a été la stupéfaction, et la crainte de voir des chefs d'oeuvres de plus de 800 ans disparaître.
Tout le monde a pleuré, en pensant aux souvenirs qu'évoquent cette cathédrale, et spontanément, les gens ont pensé à Victor Hugo, à son roman, Notre dame de Paris.
Ce roman avait eu un impacte très important dès sa parution, les personnages d'Esméralda, et de Quasimodo étaient dans tous les esprits, déjà à l'époque, il avait suscité une telle émotion, que des crédits avaient été débloqués pour la réhabiliter, car le manque d'entretien l'endommageait gravement. L'architecte Violet le Duc, un peu plus tard avait été requis pour cela, et avait jugé bon de rajouter une flèche qui n'existait pas au moyen âge.
Cette photo m'a particulièrement impressionnée
Cette photo est un montage, mais il est particulièrement réussi, et c'est bien ceci
que j'ai ressenti devant l'incendie.
Et on ne peut que relire ce beau texte de Victor Hugo
Les pompiers se sont activés pour sauver la structure, l'essentiel était d'éviter un effondrement du bâtiment, puis pour sauver les œuvres d'art, et bien sûr faire l'impossible pour éviter tout dommage humain. Ils n'ont rien pu faire pour le toit et la "forêt" ce chef d'œuvre des maîtres charpentiers du moyen âge, avec de arbres qui avaient vieilli pendant huit cent ans. Des hommes courageux ont retiré du brasier des trésors inestimables, des reliques, en particulier, la couronne d’épines si chèrement achetée par Louis IX dit saint Louis à l'empereur de Constantinople, et les saints sacrements ainsi que la plupart de vitraux, dont la grande rosace. Tous ces trésors ont été entreposés dans les sous-sols du Louvre. Beaucoup d'objets devront être restaurés.
Alors que toute la France était sous le choc, ces groupes de prières spontanés de chrétiens se sont formés, ici Place Saint Michel. Les dignitaires des autres religions, se sont montrés solidaires, des musulmans ont organisé une quête, la Grande Mosquée a envoyé un message de sympathie, comme les associations juives, le Grand Rabbin de France, ou le CRIF.
A côté de cela, on a pu lire sur des réseaux sociaux la prose d'Hafsa Askar, membre du bureau de l'UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) « Je m'en fiche de Notre-Dame de Paris car je m'en fiche de l'histoire de France, les gens, ils vont pleurer pour des bouts de bois ! Wallah, vous aimez trop l'identité française alors qu'on s'en balek [bat les couilles] objectivement c'est votre délire de petits blancs". Certains juifs aussi ont rappelé que c'est devant le parvis de Notre Dame que Louis IX dit Saint Louis avait brûlé tous les exemplaires des parchemins du talmuds qu'il avait pu faire confisquer, et que cet incendie n'était une vengeance divine... (à retardement quand même ! )
Alors que l'incendie faisait rage, les autorités ont écarté toute cause criminelle, tandis que sur Facebook, les correspondants dénonçaient le crime en avec des arguments très variés. Nous avons donc eu droit à une bagarre en règle entre les partisans de la langue de bois, et ceux du complot accusant l'état de cacher la vérité afin de protéger les terroristes, qui par définition étaient forcément islamistes. Or au moment de la déclaration gouvernementale, on ne savait rien, et l'enquête n'était pas encore commencée.
L'hypothèse d'un attentat est loin d'être absurde, des menaces ont été proférées contre la France, en raison de ses interventions militaires contre l'Etat Islamique au moyen orient, et au Sahel. Dans ce cadre, on a dû hyper-protéger la tour Eiffel, et on a arrêté à temps en 2016 des terroristes qui avaient déposé une voiture piégée derrière la cathédrale de Paris.
On a trouvé des mégots de cigarettes sur les échafaudages, on en a trouvé sept... douze, cela aurait pu être les apôtres, mais sept, ce sont probablement les sept nains de Blanche Neige qui sont coupables... plus sérieusement, des mégots ne peuvent pas mettre le feu à des poutres multi centenaires. On a montré des photos d'un étrange promeneur sur la toit en flame, il s'agissait en fait d'une statue.
Il n'y avait pas de soudure, les travaux de restauration en cours en étaient au niveau des échafaudages, et aucune source de chaleur n'avait pénétré dans "la forêt" où le feu a démarré. Il n'y avait pas d'électricité dans les combles, les architectes s'y étaient formellement opposé pour des raisons de sécurité.
Certains experts on assuré qu'on avait déversé sur les poutres de la thermite, un mélange chimique hautement inflammable, un accélérateur de feu, et que la marque de ce produit incendiaire était visible par la couleur orange de la flamme observée au démarrage de l'incendie. En fait, la couleur était due au plomb qui fondait, en dégageant des vapeurs toxiques.
D'autres sources montrent le caractère probable d'une cause involontaire, accident, ou négligence. D'abord il y a eu des précédents : Le 28 janvier 1972, des travaux ont été à l’origine de l’incendie qui a ravagé la basilique Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. En 2015, un autre sinistre était à déplorer dans la ville, concernant cette fois-ci la basilique Saint-Donatien-et-Saint-Rogatien. À nouveau, le feu avait une origine accidentelle, au cours de travaux d’étanchéité menés sur le toit.
Ensuite, il n'y a eu aucune revendication, or les terroristes revendiquent leurs méfaits, plutôt deux fois qu'une, et parfois même se déclarent responsables d'accident auxquels ils sont étrangers.
Enfin, j'ai eu connaissance d'une piste probable explicative, le clergé de l'église avait fait installer des cloches qui devaient sonner grâce à un petit moteur électrique, et une installation avait été faite, sans demande d'autorisation, ni aucun contrôle de la part des architectes des monuments de France. Or ils l'auraient interdit, car la probabilité de la voir chauffer au bout d'un certain nombre d'année était très forte. En outre la flèche, datait du XIX ième siècle, et était selon mes sources en sapin, bois beaucoup plus inflammable que les chênes centenaires.
Les enquêteurs après avoir affirmé qu'un attentat était peu probable, pensent aujourd'hui que cette hypothèse est écartée.
Dès que le désastre a été constaté, les plus grandes fortunes ont déclaré vouloir faire des dons important, pour réparer et reconstruire ce qui a été détruit. Dès le 17 avril 2019 sept cent millions d'Euros ont été promis, Bernard Arnault PDG de LVMH offre 200 millions, L'Oréal (Famille Bettencourt), la famille Pinault (Groupe L'Oréal), Total offrent 100 millions chacun, et d'autres on fait des dons conséquents, en particulier JC Decaux, Bouygues, Vinci, le Crédit Agricole etc..
Il n'a fallu que peu de temps pour que des critiques se lèvent, ces dons ne seront-ils pas du mécénat ? c'est à dire que la plupart de ces sommes seront déductibles des impôts ? donc ce serait l'État, c'est à dire nous qui allions payer. Bernard Arnault a déclaré qu'il ne solliciterait pas de réductions d'impôts.
D'autres ont dit, quand on demande un minimum d'augmentation, de de surseoir à la fermeture d'un établissement, parfois rentable, ces mêmes dirigeants disent qu'ils n'ont pas d'argent, et pour leur image, on les voit signer des chèques de cent millions d'Euros !
Le président de la République a très bien géré la communication et a annoncé que la cathédrale serait restaurée dans toute sa splendeur en moins de cinq ans, et qu'un appel d'offre sera très rapidement lancé auprès des architectes.
Ces propos ont fait polémique, en effet, cinq ans semble bien court, vu le temps déjà nécessaire pour consolider le bâtiment sérieusement ébranlé par le feu et les pompes à incendie, certains murs ne pourraient pas résister à des vents de plus de 90 km/h. Mais surtout on a vu un combat entre les novateurs et les conservateurs. Faut-il reconstruire à l'identique, en bois, selon les techniques anciennes ? ou conserver l'aspect original mais utiliser des matériaux modernes, métaux ou bétons, moins chers et plus efficaces ? ou encore faire comme l'avait fait Violet le Duc, innover dans l'esthétique pour ajouter la marque du XXI ième siècle à l'édifice ?
Est-ce vraiment au Président de la République de fixer des délais ? ne vaudrait-il pas mieux d'abord trancher sur le fond, et cadrer les postulants en leur imposant les limites à l'innovation souhaitées (En évitant une décision venue du bon plaisir du Président tout seul) ) ? Dans le cahier des charges ce devrait être aux postulant de fixer les délais réalistes, qui pourraient être un des critère de sélection.
En attendant, parmi les innovations possibles j'ai retenu ces deux projets :
Plus sérieusement, outre le projet Mickey, certains architectes ont lancé des projets innovants comme celui ci :
J'ai eu la plaisir il y a quelques jours de visiter la Sainte Chapelle, sur l'île de la Cité, et de voir les tours de Notre Dame intactes, et l'arrière sous forme de ruines, entourées d'echafaudages, avec des grues pour permettre les travaux urgents et indispensables de consolidation de l'édifice.
Devant certains guides ayant le badge "Notre Dame de Paris", j'ai eu le coeur serré, les guides de la cathédrales ont perdu leur emploi, et on été "recasé", là où on a pu.
Michel Lévy