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Georges Bensoussan : Le témoin inculpé


Lundi, 23-Avr-2018
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        Décrire l'enracinement en France d'une société islamique rejetant les grands
principes sur les quels notre société est bâtie  est un jeu dangereux qui peut conduire son auteur devant les tribunaux. 
      Afin que tous les territoires de la république redeviennent ce qu'ils n'aurait jamais dû cesser d'être, des terres d'espoir, où on accepte la liberté, la fraternité, et l'égalité féminine, où la chariah ne remplace pas la loi, où l'antisémitisme est banni, et où on ne considère plus la République comme une puissance occupante de la cité, il faut mettre en place une politique généreuse et lucide.  
     Refuser le diagnostique, c'est refuser la lucidité.
 

Georges Bensoussan et les territoires perdus de la République

Georges Bensoussan est un historien chevronné, docteur en histoire détaché par l'éducation nationale auprès du Mémorial de la Shoah dont il est l'historien de référence. Il avait publié un recueil de témoignages de professeurs sous le pseudonyme d'Emmanuel Brenner, montrant l'émergence dans des banlieues où habitaient de fortes minorité, d'une nouvelle société. difficilement compatible avec l'idée que nous nous faisons de notre république.

"Les territoires perdus de la république" ont alimenté de vastes débats au début dès sa parution à l'automne 2002. Les témoins décrivaient le sexisme, l'antisémitisme, et l'islamisme qui déferlaient sur les collèges et les lycées. Déjà à l'époque l'ouvrage avait été critiqué, condamné et boycotté, toutefois Jacques Chirac s'était servi de ce titre pour évoquer la situation dans certaines banlieues.

Georges Besoussan en avait été meurtri, et a déclaré en 2015 : « A la parution avait répondu un long silence médiatique, mais aussi politique, venu d'une partie de la gauche, d'où nous tous étions issus. Nous nous sommes heurtés à ce refus d'entendre qui plombe la société française. La stigmatisation, venue là encore d'une partie de la gauche, nous priva de parole publique et nous valut d'être qualifiés de "racistes" et d'"islamophobes". La réalité nouvelle d'un antisémitisme d'origine arabo-musulmane était difficile à voir. Notre logiciel intellectuel était bloqué sur l'extrême droite et le régime de Vichy, un schéma simple qui permettait sans risque de camper dans le camp du bien en rejouant sur le mode moral et fantasmé la Seconde Guerre mondiale...»

Cette année, il vient de publier un nouveau recueil sur le même registre, qui montre que pas grand chose à changé, ni les influences malsaines, ni le déni. Douze ans après, la situation se serait même aggravée.

 

Salué par le Figaro, et par les sites identitaires, surtout ceux qui sont à la limite du racisme comme "Riposte Laïque", son accueil a été partout ailleurs très discret, à la limite du boycott, au mieux méfiant. Dans "Le Monde" par exemple, Raphaëlle Baqué regrette les témoignages anonymes, non localisés empêchant toute vérification. Mais s'ils sont restés anonymes, c'est pour des raisons de sécurité, par ce que les témoins ont peur de témoigner, pourquoi la journaliste n'y a-t-elle pas pensé ? refuserait-elle de voir des témoignages dérangeants ?

Dans la Préface du livre, Elisabeth Badinter, explique :

« Aujourd'hui, en France, on a peur de parler à visage découvert, tant on craint à juste titre les insultes, les représailles professionnelles et même les violences physiques qui peuvent s'ensuivre. C'est dire combien notre lâcheté collective a affaibli notre démocratie. Coincés entre l'extrême droite qui rêve d'imposer le saucisson à tous et l'extrême gauche devenue dévote du religieux le plus sectaire, il n'est que temps de réagir : tendre la main à nos concitoyens musulmans qui adhèrent aux lois et aux valeurs de notre République, tout en combattant sans défaillance ceux qui n'aspirent qu'à nous imposer les leurs. »

Sur les sites proches des milieux musulmans, on nie en bloc l'existance d'un problème, et on crie à la stigmatisation. On nous insulte comme on insultait les juifs avant guerre, il n'y a pas que les noirs et les arabes qui sont antisémites, et puis si on aimait pas les sionistes, où serait le mal ?

L'émission de télévision controversée

Le 10 octobre 2015, Alain Finkielkraut recevait dans le studio de son émission Répliques (France- Culture) les historiens Patrick Weil et Georges Bensoussan, par ailleurs également rédacteur en chef de la Revue d'histoire de la Shoah et responsable éditorial au Mémorial de la Shoah.

« Du Maroc à l'Irak, les juifs, et surtout au Proche-Orient, ont été progressivement exclus des sociétés d'origine...    .... Aujourd'hui (…) nous sommes en présence d'un autre peuple qui se constitue au sein de la nation française qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont portés ...  Sofiane Zitouni, professeur au lycée Averroès, qui a démissionné du lycée sous contrat de Lille, a dit que jamais en si peu de mois – quatre mois – il n'avait entendu autant de propos antisémites.

Cet antisémitisme violent, viscéral que l'enquête Fondapol de Dominique Reynié a bien mis en évidence l'année dernière. On ne peut pas le laisser passer sous silence. Or, ça, c'est antinomique de la nation française.

Il n'y aura pas d'intégration tant qu'on ne se sera pas débarrassé de cet antisémitisme atavique et tu comme un secret. Un sociologue algérien, Smaïn Laacher, avec beaucoup de courage, vient de dire dans un film qui passera sur France 3 que c'est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l'antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère ».

La plainte déposée

Le CCIF, le Collectif contre l'islamophobie en France a signalé au tribunal correctionnel ces propos et le tribunal a décidé de poursuivre Georges Bensoussan plainte pour propos raciste auprès du tribunal correctionnel contre Georges Bensoussan.

Aussitôt les grandes associations anti racistes françaises se sont jointes à la plainte, il s'agit du MRAP (Mouvement contre le Racisme et l'Amitié entre les Peuples), la Ligue des Droits de l'Homme, SOS racisme, et plus  étonnement la LCRA Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme. En effet parler d

Il faut noter d'une part que de nombreux intellectuels musulmans (Boualem Sansal, Kamel Daoud, Fethi Benslama et Riad Sattouf) décrivent la même réalité sans faire l'objet de poursuite, alors que d'authentiques racistes n'ont pas de problème, comme le précise comme le précise Céline PinaL
       Le livre de Houria Bouteldja, égérie des indigènes de la République, véritable mine de la pensée raciste et séparatiste et ce dès le titre: «les blancs, les juifs et nous» , n'a été attaqué par aucune grande conscience de l'antiracisme et cette femme a été invitée sur tous les plateaux de télé pour promouvoir un racisme décomplexé.

Le Rejet de Smaïn Laacher

Le sociologue Smaïn Laacher, cité  par Georges Bensoussan, rejette la paternité des propos qui lui sont attribués,  Je n'ai jamais dit ni écrit nulle part ce genre d'ignominie. écrit-il

« Comment peut-on croire une demie seconde que dans ces familles l'antisémitisme se transmettrai finalement par le sang ?
            Mes travaux, mes positions et mes engagements publics s'inscrivent dans un effort sans relâche contre tout essentialisme, même involontaire.... 
.... Et bien entendu la justice sera saisie très prochainement. »

Voici ce qu'a effectivement dit Smaïn Laacher :

"Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l'espace domestique, et il est quasi naturellement déposé sur la langue, une des insultes  des parents à leurs enfants, quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juif.

Bon. Mais ça, toutes les familles arabes le savent.

C'est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme il est d'abord domestique et bien évidemment il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d'un certain nombre de distinctions. à l'extérieur.

Il le trouvera chez lui et puis il n'y aura pas de discontinuité radicale entre chez lui et l'environnement extérieur. parce que l'environnement extérieur, en réalité, le plus souvent, dans ce que l'on appelle les ghettos, il est là, il est comme dans l'air que l'on respire, il n'est pas du tout étranger. Il est même difficile de de d'y échapper en particulier quand on se retrouve entre soi. "

Le grand problème de Smaïn Laacher, est qu'il n'est pas juif Ashkénaze, s'il avait les mêmes origines que moi, il ne se serait pas trompé sur les propos de Georges Bensoussan. J'ai toujours entendu dire que les polonais tétaient l'antisémitisme dans le lait de leur mère. Cette expression n'a jamais voulu dire que les polonais étaient une race particulière. On ne pensait pas au sang, à une détermination génétique, mais au lait maternel. On voulait dire par là que l'éducation à l'antisémitisme venait dès le berceau car tout le peuple était bercé dans ces idées préconçues.

C'est exactement cette idée qu'à énoncé Smaïn, on a traduit ses propos par une expression typiquement juive. Il ne s'agit pas d'un différend, mais d'un malentendu.

Pour la petite histoire, Smaïn Laacher a porté plainte, puis l'a retiré.

Est-il exacte que l'antisémitisme est omniprésent dans l'éducation des arabos-musulmans ?

Georges Bensoussan et Smaïn Laacher l'affirment, et aucun des deux ne dit que ceci est génétique. L'accusation de racisme ne tient pas la route.

Cette affirmation générale globalise, elle ne peut pas s'appliquer à tous les individus, si j'affirmais en 1940 que les allemands étaient nazis, ce serait globalement vrai, après la victoire sur la France, l'écrasante majorité des allemands avaient rejoint le national-socialisme, mais il restait une minorité non négligeable opposée à Hitler. Mon affirmation était-elle raciste  ?   Quand je dis que Versailles est à droite, suis-je raciste ?  ? bien sûr que non, même s'il existe des Versaillais à gauche, la ville est à droite  !

Elle est pourtant vérifiée par des enquêtes et des faits :

  • Toutes les enquêtes sur l'antisémitisme montrent que l'hostilité aux juifs est plus importante chez les musulmans et aux deux extrêmes politiques.
    Même au niveau international, Mivy avait repris une enquête mondiale mettant en évidence l'écart entre l'opinion du public occidental par rapport à celle des habitants des pays musulmans.
    http://www.mivy.fr/articles/14_05_enquete_antisemitisme.html
    Dans cette enquête, on trouvait par exemple que 80 % des algériens pensaient que les Juifs sont responsables de la plupart des guerres dans le monde contre 23 pour cent en moyenne mondiale.
    Les enquêtes quantitatives ou qualitatives réalisées récemment, et publiées aussi dans les ouvrages de Georges Bensoussan ne font que vérifier ce que l'on savait.
  • Dans les faits, depuis 1945 les juifs sont amenés à fuir tous les lieux où les musulmans sont majoritaires. Il n'existe quasiment plus de communauté juive en terre d'islam, (Bien que diminuées, des communautés existent toujours en Iran, en Turquie, au Maroc et en Tunsisie). En France, les juifs fuient les quartiers où ils habitent. Suivre les migrations de population juive au sein de l'agglomération parisienne vérifie cette hypothèse. Il n'y aurait plus un seul enfant  juif dans les écoles publiques de Seine Saint Denis.
  • Enfin, pour ceux qui aiment l'humour, je leur suggère de lire les commentaires sur cette affaire publiés par Alterinfo (Le site du MRAP Nice pointe sur lui) Je les ai recopiés dans la revue de presse en annexe.  On peut par exemple y lire ceci :  « racaille ashkenzie, sal raciste, nous sommes antisemites vous etes des nazis talmudistes et criminels de guerre... vous n'etes pas des semites vous etes des khazars, nous sommes 100% semites genetiquement, et cultuellement  !       http://islamic-intelligence.blogspot.com

On peut légitimement débattre de ce sujet, et contester le rôle de l'éducation et des traditions religieuses et familiales, on peut mener des enquêtes différentes et mener des réflexions contradictoires, et c'est l'objet légitime d'un débat de société.

Ce débat a toute sa place dans les universités et les médias, mais ce n'est pas à un tribunal de décider où est la vérité sociologique de la France aujourd'hui.

Les associations antiracistes dénoncent "l'essentialisation"

« ... nous tenons surtout à exprimer notre colère face à ces généralisations proprement racistes, à ces paroles haineuses, juridiquement condamnables, politiquement et moralement insupportables, et surtout totalement indéfendables pour celles et ceux qui connaissent réellement le terrain et travaillent sérieusement ces questions. La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) l'écrit par exemple dans son dernier rapport : « La France issue de la diversité n'est pas plus antisémite que la moyenne, elle l'est autant ». Peut lire dans une pétition, signée par une série de personnalités, dont Alain Gresh, Shlomo Sand, Tewfik Allal.

Parler d'un "autre peuple qui se constitue au sein de la nation" évoque l'idée de peuple de substitution, fer de lance des racistes opposés à l'immigration. Pour les juifs religieux, elle évoque aussi la bible lorsque le pharaon voit l'autre peuple, le peuple hébreu devenir fort et nombreux, et qu'il craint qu'il se joigne à ses ennemis. La France a toujours voulu intégrer ses minorités, reconnaître l'enracinement d'une minorité non intégrée et érigée en peuple est un nouveau discours, qui peut effectivement soit conduire au rejet, et servir de tremplin à un gouvernement raciste, soit sonner l'alarme pour que ce drame n'arrive pas.

Alain FinkielKraut ou Georges Bensoussan n'ont jamais eu de paroles haineuses, ils dénoncent une éducation, un ambiance, un milieu contaminé par les idées islamistes. Alain Finkelkraut fait remarquer « Un antiracisme dévoyé demande de criminaliser une inquiétude au lieu de combattre une réalité sur laquelle elle se fonde »

« Bensoussan généralise, généraliser c'est essentialiser, et essentialiser c'est être raciste.  Cette logique montre qu'il ne s'agit plus pour l'antiracisme officiel, de combattre les préjugés et les discriminations, mais d'interdire de penser. car Qui pense conceptualise, et qui conceptualise généralise et avec ce mot couperet d'essentialisation, la réalité est soustraite à l'investigation et les musulmans à la critique.

Cette phrase de Salman Rushdie citée par Alain Finkeldraut est toujours d'une actualité brûlante :
« Quelque chose de nouveau était en train de se produire, la montée d'une nouvelle l'intolérance, elle se répandait à la surface de la terre, mais personne ne voulait en convenir un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles, "islamophobie" ». il ajoute que si les versets sataniques avaient été publiés aujourd'hui on peut être sûr que la fatwa de l'antiracisme tomberait sur Salam Rushdie.

Dénoncer l'antisémitisme incrusté dans les familles islamiques est-il islamophobe ? est-ce un appel à la haine ?

Accuser un groupe minoritaire de misogynie, d'antisémitisme, d'islamophobie ou d'autre chose est grave, et le risque de dérapage violent est évident.  Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage, dit le proverbe, et accuser toute une population peut aussi signifier vouloir la détruire. On peut donc comprendre pourquoi les associations anti racistes ont pu considérer que les propos de Georges Bensoussan pouvaient présenter les musulmans comme des gens mauvais et dangereux, ce qui pouvait entraîner une poussée de racisme anti musulman. Il ne fait pas prendre ce risque à la légère, les insultes mènent au crime. Nous venons d'assister à Québec à l'assassinat ignoble de musulmans en prière par un militant de l'extrême droite québécoise. Ce même risque existe en France.

D'autres minorités ont souvent des comportements incompatibles avec nos us et coutumes, on peut les dénoncer pour l'exploitation des enfants, pour leur préférence pour le vol ou la mendicité etc... Mais à quoi bon ?  Ceux qui se comportent mal ne prétendent pas mettre leur loi au dessus de celles de la République, il n'y a pas de déni, et les populations concernées sont peu nombreuses . Les services sociaux et la police peuvent faire leur travail, et aider ces gens à vivre comme nous avec nous sans se mettre en danger. Tout tapage ne ferait qu'augmenter le racisme, et serait sans utilité.

Le but du travail de Georges Bensoussan n'est pas de stigmatiser les musulmans, pour les exclure ou les brimer, mais au contraire de montrer où est le foyer d'infection, où sont les problèmes, afin d'éviter des enkystements, pour soigner, les quarties sensibles, et si possible les guérir. En effet, si rien n'était fait, si on faisait semblant de croire que tout va bien, on verrait dans des espaces toujours grandissant un population élevée avec d'autres normes que les nôtres, on verrait les femmes exclues de l'espace public, l'intolérance religieuse vis à vis des laïques, voir des chrétiens se développer, les juifs fuir la France, et la République incapable de faire appliquer ses lois.  C'est une perspective tout à fait inacceptable et hélas possible.

Afin que tous les territoires de la république redeviennent ce qu'elle n'aurait jamais du cesser d'être, des terres d'espoir, où on accepte la liberté, la fraternité, et l'égalité féminine, où la chariah ne remplace pas la loi, et où on ne considère plus la République comme une puissance occupante de la cité, il faut mettre en place une politique généreuse et lucide, et si on rejettait le diagnostique, il n'y aurait pas de lucidité

On ne peut pas soigner ces territoires, si on reste dans le déni, si on fait semblant de croire qu'il ny a pas de problème.

Elisabeth Lévy a trouvé cette expression, inspiré d'un proverbe chinois bien connu "Quand le sage montre les territoires, l'idiot traîne le doigt au tribunal !"

Michel Lévy

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